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L'Ero Gène
29 janvier 2007

Cerebral

La force de la cérébralité réside dans le fait que nous ne sommes jamais déçus. Tout au plus, on peut se dire que le stade ultime serait de mettre en application nos idées perverses, de réaliser toutes ces images qui passent en nous en titillant nos hormones et nos pulsions si sagement enfouies, mais dans la plupart des cas, la réalisation physique de tout cela ne nous amène pas grand chose de plus.

Non, vraiment l'intérêt de la cérébralité est que nous contrôlons tout ! On peut considérer qu'il s'agisse d'un refuge, d'un masque pour ne pas affronter le peu de confiance en soi que l'on peut avoir. Et puis ?  L'imagination et la divagation de l'âme provoquent bien des plaisirs...

L'Autre n'a plus de consistance, il est uniquement là pour satisfaire votre plaisir, et dans votre fierté, bien entendu vous lui en donner tout autant. La question ne se pose même pas. Plus de tabous non plus. Votre compagnon ou compagne imaginaire n'a pas son mot à dire. Il ou elle fait ce que vous voulez, comme vous le souhaitez, sans broncher, n'importe quand, n'importe où !

Qui ne rêve pas d'avoir cette "chose" idéale à ses côtés ?

Refuge aussi parce qu'il s'agit surement d'une manière de vivre une expérience qu'il nous serait impossible d'assumer dans la réalité.

D'ailleurs le fantasme est-il fait pour être réalisé ?

Ayant franchi le pas pour certains d'entre eux, je ne crois pas avoir eu plus de satisfaction(s). Il y a toujours eu un élément qui n'était pas comme dans ce que j'avais imaginé au fond de mon lit. Un mot de trop, un geste mal venu ou que je ne désirais pas, une attitude qui ne correspondait pas

à mes visions. Je finis par me dire que je dois être trop exigeant et que je me laisse envahir par toutes mes pensées lubriques, sans laisser la moindre chance à mes aventures réelles de meVisageNB5 contenter. Un peu comme si la fiction dépassait la réalité. C'est peut-être la cause de mon éternelle insatisfaction, de ma rapide lassitude dès lors que j'ai consommé la vertu d'un être qui fut avant tout un simple désir de mon âme avant de se voir réduit à un simple objet de plaisir une fois mis dans mon lit.

Néanmoins, j'ai toujours une énorme tendresse pour l'autre lorsque je fais l'amour. Il est évident dans ma tête que je ne peux pas passer à l'acte, aussi physique soit-il, sans avoir de la tendresse. Tout simplement parce que quelqu'un qui se donne à vous... ça reste un acte de confiance et d'abandon, et cela ne mérite pas un traitement sans tendresse.

Quand je parle de tendresse, cela n'a rien à voir avec le rapport sexuel en lui-même. Je parle juste d'un regard, d'un mot, d'un sourire, d'une caresse au petit matin, d'un éclat de rire parce qu'on vient de se cogner ou encore d'un drap qui vous rentre entre la raie des fesses.

Cela n'empêche nullement que la partie de jambe en l'air puisse être sauvage, débridée, teintée de mots crus, de vulgarité, de domination, de baise au sens pornographique du terme,...

J'aime ce contraste, ce non-mélange de la vie intime et du reste. Ma petite salope que j'ai baisée toute la nuit, la garce qui a fait de moi son simple gode, celle que j'ai fais jouir avec ma langue en me noyant sous son fluide d'amour, ou encore elle qui s'est délectée de mon jus brûlant.... j'aime me dire qu'au petit matin elles redeviennent une gentille secrétaire timide que personne ne regarde, une étudiante qui apparaît aux yeux de ses parents comme le modèle familial, ou encore une prof de français bien comme il faut dans son petit tailleur discret. 

(Je me dois de vous dire que je ne parle pas d'une prof de français par simple hasard... il en est une que je connais depuis peu et avec qui j'aimerais terriblement coucher. Etrange car elle ne correspond en rien à mes préférences, ni d'un point de vue intellectuel, ni d'un point de vue physique... mais j'ai envie de la goûter, de sentir ses lèvres sur moi, de toucher ses fesses et de m'y installer. (J'en ai très probablement envie parce que je ne l'ai pas encore eue...)

Je reviens sur ce que je disais plus haut à propos de la tendresse.

Je n'aime pas la tendresse de l'homme lorsqu'il m'arrive de céder à la tentation du rapport homosexuel.

J'y reviendrai surement dans un prochain épisode !

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Commentaires
L
"Ca va venir" Oui mais pas trop vite, t'as pas de train à prendre ;)<br /> <br /> En tout cas... je suis contente que tu m'aies comprise. Merci.
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L
Encore une fois Lili, merci pour tes commentaires remplis de richesses et de choses quie me donnent à refléchir.<br /> Tu me poses plusieurs questions sur lesquelles j'ai prévu de m'étendre dans de nouveaux sujets,et ton récit à toi me conforte sur des lignes directrices que je voulais aborder par la suite.<br /> Il ne me reste plus qu'à comme on dit...<br /> Ca va venir, ça va venir :-))
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L
J'ai relu ce texte attentivement. Tu écris tellement de sentiments dans un seul et même texte qu'il faudrait des nuits et des journées entières pour tout élucider, ou du moins en débattre. Mais c'est bien, dans 6 mois je suis sure qu'il y aura encore des choses à dire !<br /> <br /> Aujourd'hui, <br /> <br /> Deux choses m'interpellent dans cet écrit.<br /> <br /> - Quand tu demandes si tous les fantasmes sont faits pour être réalisés. Ma pensée première est la phrase bateau : "oui mais pas tous". Je pense qu'il est bon d'en assouvir certains pour avancer, et ne pas tomber dans une mentalité qui nous rendrait aigri. Pensée classique mais réaliste pour un être humain qui aime le sexe. Par contre si on les assouvit, il faut très vite en retrouver d'autres.... A mon avis il faut essayer un maximum de rester dans le juste milieu toujours dans cette optique d'avancer... car dans mon esprit, un fantasme qui nait c'est forcément un cheminemement de sexualité, une évolution mentale dès lors qu'il y a réflexion sur quelque chose qu'on désire. Comme tu as dit, une fois qu'on a eu, la sensation de désir, de frustration (parfois excitante) vont nous manquer dans notre quotidien et on a besoin de retrouver ces sensations qui nous font nous sentir exister. Je crois que Fantasmer ça doit être comme Respirer.<br /> <br /> Pour ma part j'ai dû réaliser 50% de mes fantasmes "avouables", pour les "inavouables" je me complais à les nourrir de mon imagination furieuse dès que l'occasion se présente. J'ai touché près du "but" parfois, puis reculé, je trouvais cela vibrant, un peu comme quand on est dans un escalier...Je commence à lever un pied puis hop je me retiens... Je monte ou je descends ? Je trouve cette "lutte" intérieure, très excitante, très instructive et donc très épanouissante puisqu'on teste nos limites ;-)<br /> <br /> <br /> La seconde chose qui m'a interpellée est ta phrase sur l'homosexualité. L'amour entre deux hommes fait partie d'un de mes fantasmes justement (voir deux hommes en face de moi, non pas par curiosité "pour voir comment ça se passe entre deux mecs", mais simplement par amour du corps de l'Homme)<br /> <br /> Alors, j'aimerais comprendre ce qu'il se passe dans la tête d'un homme qui occasionnellement se laisse tenter, j'aimerais savoir si tu te considéres "BI" du fait de ces tendances ou si tu restes profondément Hétéro en toi. Si ça m'interpelle, c'est qu'à l'inverse, j'ai déja eu des expériences avec des femmes, j'ai franchement aimé, une fois rentrée chez moi je me sentais Hétéro. Des amis me disaient que je délirais, que si on couchait avec quelqu'un du même sexe c'est qu'on était Forcément Bi ou homo ou lesbienne. Pour moi, le "forcément" est de trop. Pourquoi forcément ? Si j'ai aimé l'INSTANT avec ces femmes, s'il m'arrive de trouver des femmes désirables dans la rue et de les regarder comme de potentielles proies de mes fantasmes, il n'en reste pas moins que je peux me passer d'elles dans ma sexualité. Par contre je persiste à me dire que malgré mes expériences, je suis hétéro car je sais que je ne peux pas me passer de l'homme au moment de l'étreinte, que ce soit physique ou cérébral, peu importe mais il est là quelque part en moi. Je précise que je ne pense pas refouler la notion d'homosexualité et me prétendre hétéro pour me rassurer par rapport à la société, mais vraiment, autant je sais que je peux me passer des femmes, autant je sais que je ne me passerais jamais d'un homme. Comment perçois-tu ces expériences toi ? <br /> <br /> <br /> En tout cas, c'est chouette de lire la cérébralité d'un homme, ça nous aide à mieux vous comprendre;-)<br /> <br /> Je me laisse aller à réfléchir sur tes thémes, mais je ne me vexerai pas si tu ne réponds pas à mes interrogations;-)
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L
:-)))))))))))))))))<br /> C'est mon prénom ! Comment l'as-tu trouvé ? :-o<br /> Bon ok... c'est pas mon prénom... mais presque.<br /> Je ne suis curieuse que de ceux qui m'intéressent, surtout ! :-)
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L
Lliane, je vous trouve bien curieuse ! :-)
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