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L'Ero Gène
13 février 2007

Soir et Haut Château

 

 

 

 

 

La scène se passe dans une grande demeure de charme appartenant à une connaissance rencontrée par le biais d'activités artistiques.

Sans être vraiment amis, nous partageons quelques passions communes, et malgré son âge bien plus important, du haut de mes 21 ou 22 ans, je n'ai pas à rougir d'être son professeur de musique. Aux détours de conversations échangées en fin de cours, nous lâchons de temps en temps quelques propos nous entraînant sur des sujets sans équivoque.

Il finit par me convier à une soirée, que je comprends être de nature libertine, et c'est avec un peu d'appréhension que j'accepte, non sans joie, son invitation.

Le thème de la soirée est simple.

Tous les hommes auront les yeux bandés, et seules les femmes auront le pouvoir de choisir ceux qu'elles veulent goûter. Elles pourront se mettre d'accord entre elles pour se partager le même mâle, le changer après avoir abusé de lui, ou bien le laisser planter là, sans même y prêter attention. C'est donc la part belle qu'ont les maîtresses de la soirée.

Passées les commodités d'usage, nous voilà donc tous en rang d'oignon, livrés aux caprices de ses dames que nous n'avons même pas entrevues. Rien n'a filtré. Depuis que je suis là, je n'ai croisé que des hommes dans le même état que moi. Là, sans savoir, autour d'un buffet fin, attendant patiemment le maître de cérémonie. Lorsqu'il fut en notre présence, il nous demanda de nous bander les yeux avec le matériel qui nous fut remis à cet effet un peu plus tôt. Il vérifiera lui-même chacun des masques, s'assurant ainsi que nous serons dans la plus totale inconnue.

Et maintenant, il n'y a plus qu'à attendre que le choix se fasse.

 

Je ne sais pas vraiment ce qui me démange le plus à cet instant. La crainte d'être choisi par une femme qui ne plaira pas lorsque je la caresserais ? L'attention que je porte au moindre bruit ?

 

C'est fou. Lorsque vous êtes privés d'un de vos sens, qui plus est la vue, vous vous sentez comme perdu et en même temps, de nouvelles sensations surgissent. L'impression de renaître, de redécouvrir des choses en vous. La situation du moment fait que je suis tout de même émoustillé par tout ce qui se passe autour de moi. Je devine sur ma droite qu'un homme vient d'être choisi. Je sens son pas hésitant qui s'éloigne. J'entends deux femmes qui ricanent de façon hautaine, surement surexcités par ce statut leur offrant tout pouvoir sur nous. J'ai compris qu'elle venait de choisir une queue pour leur petite partie fine. Le type allait s'en tapait deux ! Non pas que je fusse jaloux, mais en moi-même je me disais qu'il y en aurait un autre, moins chanceux, qui n'aurait rien ! Un resterait sur le carreau ! Et peut-être qu'il ne serait pas seul !

Le doute venait de m'envahir. Pourquoi on ne me choisit pas ? Certes, je suis le plus jeune des hommes que j'ai vus tout à l'heure au buffet. Ils sont tous au moins cinquantenaires !

 

Je me sens tout à coup rassuré. Un bruit de pas vient lentement vers moi, j'entends des talons. La douceur de son souffle dans mon coup me fait frémir. Il y a quelque chose d'extraordinaire de sentir à quel point sa propre peau peut se révéler sensible.


" Me feras-tu l'honneur de m'offrir la fougue de tes 20 ans ? " me glissa t'elle tout doucement au creux de l'oreille.

 Son souffle chaud s'installe dans mon oreille et je frémis, je tremble. Je ne sais plus ce que je dois en penser. Et si elle ne me plaisait pas ? Et si je n'aimais pas son odeur ? Son haleine ? Et si son corps me déplaît ? Et si…Et si…

Ouf ! Me voilà attiré par sa main. Je ne resterais pas sur le carreau ! Je ne sais pas ce qu'il adviendra de mes compagnons. Mais je crois qu'en cet instant cela n'a plus vraiment d'importance à mes yeux.

Il y a une chose que je sais. Sa main est douce, sa voix aussi et quelque part je me sens rassuré même si je suis obligé de me laisser guider tant je ne peux voir où je pose les pieds.

 La porte vient de se refermer.

"Ne parle pas. Je n'ai pas de prénom, je n'ai pas d'âge, et ce soir je ne veux qu'abuser de toi, t'utiliser selon mon bon plaisir, être femelle comme je l'entends et comme je le désire, mais ne crains rien, je n'ai jamais abîmé ce qui me donnait de la jouissance. Allons nous doucher."

 Cette dernière perspective me rassurait. Non seulement pour une question d'hygiène que je redoutais tant, mais encore plus parce qu'il y a toute une sorte de symbolique. La douche salvatrice, celle qui vous lave de vos pêchés…

Je sens ses mains qui me frottent lentement tout en prenant soin de ne pas inonder ce masque que je rêve d'enlever. Je sens son corps qui se plaque contre le mien, ses seins fermes dans mon dos, ses cuisses qu'elle fait rouler autour des miennes. Elle prend grand soin de m'effleurer, de faire vibrer mon épiderme, et forcement ma nature d'homme se réveille. Une de ses mains prend un malin plaisir à contourner la chose. Puis ses mains prennent les miennes, pour se retrouver sur ses fesses, ses reins, ses seins. Elle ne me laisse pas d'initiative. J'aimerais caresser ses tétons, les sentir se raidir, mais non. C'est elle qui me guide.

Je pense que c'est une jolie femme. Je n'ai pas senti de rondeurs que j'aurais pu ne pas aimer, ne pas désirer, ses mains se font habiles, et j'essaye de ne pas me poser de questions sur la suite. Je suis là et puis voilà.

 Une fois allongé par ses soins sur ce que je devine être grand lit, elle vînt asseoir sa croupe sur mon visage. Lorsque son intimité fut en contact avec mes lèvres, je m'aperçus avec plaisir qu'elle prenait soin d'elle. Pas un poil au contact de ma bouche. Je pouvais alors déguster sa vulve comme j'ai toujours aimé le faire. Longuement, lentement, en prenant soin de jouer avec l'objet du délice, enfonçant mon agitée dans son sexe, la remuant, la ressortant. Ses doigts étaient comme plantés sur mes épaules. Je l'imaginais en train de se mordiller les lèvres, les yeux fermés, et cette vision était confirmée par les mouvements de ses hanches. Elle coulait en moi. J'adore sentir cette première petite gouttelette qui vient perler, rouler sur votre langue, pour finir en dévalant votre gorge. Un fluide d'amour dont je ne pourrais me passer.

En me faisant comprendre de ne pas bouger, elle changea de position, pour à son tour me faire don de sa bouche moite. Cet instant où vous sentez votre sexe enlacé par des lèvres…cela vous prend de bas en haut, c'est une sorte de délivrance que vous aimeriez faire durer des heures. Sa bouche se fait tendre, ses mains posées sur mes cuisses. Je continue à lui dévorer la chatte, comme pour lui faire comprendre ce qu'elle doit me faire. (à l'instant où j'écris cette ligne, je me demande si la façon dont vous faites l'amour ne révèle pas la façon dont vous aimeriez qu'on vous le fasse…. Mais bien sûr que si ! C'est évident…)

Une de ses mains vient me serrer la queue, remontant lentement lorsque ses lèvres redescendent. Je profite de ce moment pour remonter ma tête, et venir titiller avec ma langue une autre de ses intimités. A peine ma langue posée sur son anus, je sens sa tête qui se relève totalement, son corps qui se raidit, comme surprise. Le râle qu'elle lâche me satisfait, et je continue. Elle écarte alors mes cuisses, plonge sa tête à l'intérieur et vient elle aussi me caresser le petit trou du bout de la langue. Surpris, je n'en suis nullement gêné, au contraire.

 
" Tu aimes bouffer mon cul n'est-ce pas ? " me dit-elle.

 J'aimerais lui répondre, mais elle m'a demandé de ne rien dire.

 " Tous les hommes sont fous de mon cul. Et moi j'aime le cul des hommes "

 En disant ça, elle me positionne à genoux, comme pour une levrette, me demande de bien me cambrer. Elle veut m'observer ainsi. Ses mains malaxent mes fesses, sa bouche se pose un peu partout sur moi, un de ses doigts se promène sur mon trou, l'autre main me branle lentement… Et je ne peux rien faire. C'est terriblement frustrant.

Puis, lentement, je sens ce doigt qui se fait plus pressant, transgresse mon anus sans le brusquer. Je ne suis pas certain d'en retirer un plaisir quelconque, surpris problabelment. Mais il n'y a pas de déplaisir non plus. 

 Il faut avouer que cette zone, chez une femme ou chez un homme est très sensible. Bien trop souvent on reste avec cette idée de pratique malsaine, ce tabou, cette idée du manque d'hygiène.

Pire, on parle parfois de vaseline et autres manifestations veineuses peu ragoûtantes.

Croyance populaire, légende urbaine, comme on dit. Le rapport anal, s'il est fait dans les règles de l'art, avec toute la préparation qu'il se doit, avec respect, attention de l'autre, ne nécessite rien de plus que du temps, de la tendresse et un désir commun. Beaucoup de mecs semblent croire que cela se fait tout seul, qu'il suffit juste de " forcer ". Pour un mec, je suis persuadé qu'il faut avoir été soit même sodomisé un jour pour comprendre toutes les subtilités du plaisir que cela peut procurer et la façon de s'y prendre.

 Elle s'occupe de mon cul donc. C'est son désir, et puisqu'elle sait malgré tout y faire, je n'ai aucune raison de l'en empêcher…peu importe le nombre... 1, 2 ou 3 doigts...à vrai dire je ne sais pas et reste focalisé dans ma cérébralité.

Je la devine en train de se caresser de l'autre main, ses gémissements ne peuvent pas me tromper. Elle pourrait me faire jouir si elle continuait. Au fond de moi, j'ai envie de la goûter, de m'occuper de ses seins, de sa bouche, de la prendre, de lui faire goûter la fouge de mes 20 ans puisque c'est ce qu'elle voulait. Mais je dois respecter les règles du jeu, je dois respecter son plaisir. Je suis juste là pour être à sa disposition. Alors je ne dis rien.

 

"Je vais te sucer. Je veux la sentir dans ma bouche. Laisse-moi faire, mais de temps en temps, enfonce toi dans ma bouche, profondément. Je veux que tu baises ma bouche. Mais pas trop et surtout ne jouis pas. Quand j'en aurais assez, alors tu te masturberas et tu me donners ta jouissance.

Je m'exécute, mais je me sens tout à coup frustré de ne pas en avoir plus !


Sa bouche m'avale littéralement la queue. Je suis comme aspiré. Je ne bois pas trop comment faire pour m'enfoncer plus en elle, mais elle finit assez rapidement par se concentrer sur mon gland. Son mouvement de tête est rapide, ses lèvres se resserrent autour de celui-ci, comme pour me garder, m'empêcher de ressortir ma bite. Ses deux mains agrippent mes fesses et c'est elle qui me donne le mouvement, le rythme pour baiser sa bouche. J'ai trop envie d'enlever ce foutu masque, la regarder en train de me sucer. Cette idée devient une fixation, poser mes yeux sur la ventouse de ses lèvres, planter mon regard dans le sien, mais je résiste.

J'en suis arrivé au point où je me dis que je dois lui défoncer la bouche. Mais après tout, c'est elle qui me guide et je ressens bien ce besoin qu'elle a de garder le contrôle puis de le perdre. Comme si elle souhaitait flirtait avec l'inversion de tendance, que cela soit moi qui devienne le Maître et elle l'esclave. C'est donc qu'elle doit aimer ça cette petite salope, être la femelle. C'est la pensée fugace qui assaille mon cerveau. Je l'imagine en train de se régaler avec ma queue, de l'aspirer comme si elle me disait "vas-y, je vais te vider, j'ai trop envie de te sentir exploser en moi, de t'avaler jusqu'à la dernière goutte, que tu m'inondes de ton jus âcre et chaud"

Mon sexe se raidit, plusieurs fois, et mes mains se posent sur sa tête. Je suis fébrile, au bord de l'explosion. Je vais bientôt lui exploser dans la bouche, la remplir de ma semence puisque c'est ce qu'elle désire.

Je me raidis encore et à ce moment-là, comme si elle avait lu dans mon corps, sa bouche se retire rapidement.

 "Branle toi ! Branle toi ! Explose sur mon visage, souille-moi! Jouis-moi dessus ! Donne-moi ton jus !"

 Ses derniers mots terminent de m'achever, et ma main se fait de plus en plus rapide. Je m'imagine la regarder droit dans les yeux, comme pour lui faire comprendre qu'à cet instant c'est moi qui la domine et plus l'inverse. Je sais que c'est ce qu'elle veut. J'en suis persuadé.

 Et je lui explose à la figure, un jet, puis deux. C'est, enfin, l'extase de la jute. Elle en prend plein la figure et se colle à ma queue, se frotte à moi comme pour en récolter la moindre goutte. Elle gémit. Elle gémit de se savoir souillée de la sorte, de sentir cette douce brûlure lui inonder au visage. Et je la devine sourire en me dévorant des yeux, jusqu'à ce qu'elle reprenne une dernière et unique fois mon sexe dégoulinant entre ses lèvres.

Elle repartira après avoir fait un furtif passage par la douche, et me laissera là, seul avec mon contentement de mâle et ma frustration d'homme de ne pas avoir pu à mon tour abuser d'autre chose que de sa délicieuse bouche.

Le lendemain, lorsque nous avons tous prit le petit-déjeuner ensemble, hommes et femmes sur un même pied d'égalité, je l'ai cherché du regard. J'ai essayé de reconnaître sa voix.

 En vain…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
L
Lili, j'aime jouer avec les mots c'est vrai. Cela touchera parfois certains lecteurs, d'autres pas.<br /> Peu importe. Ce blog se veut avant tout un espace de liberté où il m'est possible de laisser aller mes écrits teintés de sexualité, sans contraintes et sans censure personnelle.<br /> Si mes textes te "parlent", alors j'en suis ravi. :-)
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L
Ce qui me plait surtout dans ce texte (au-delà du scénario et de tout ce qu'on imagine en lisant) ce sont surtout les paradoxes dans les tons : ce subtil mélange et enchainement des mots, des tons, d'une ligne à l'autre. On passe parfois d'une douceur apaisante à un ton vicieux excitant. <br /> <br /> Ce qui me touche donc dans ce récit, c'est surtout la FRANCHISE sexuelle. Car inversement, l'hypocrisie aussi peut être sexuelle. C'est peut-être pas clair c'que je dis, mais je me comprends... <br /> <br /> Tu écris vraiment bien, et tu le sais ;)
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L
Alors si cela vous emporte Lliane, peu importe qu'il s'agisse de réalité ou de pure fiction.<br /> L'essentiel pour moi est que vous ayez pris plaisir à découvrir ce texte.
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L
Vérité ou fiction... ça vous emporte ... !!!
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